Art des Réparations
Cette notion juridique et morale est au centre de nombreuses questions de société au niveau local, national et international, pour mettre en place des moyens de compensation de la traite négrière transatlantique, et par extension de la période esclavagiste, coloniale et post-coloniale. La Réparation peut prendre plusieurs formes : réparations financières individuelles ou collectives, réparations morales, et réparations mémorielles.
La volonté est ici de faire acte de réparation. D'utiliser les fonctions utopiques et sociales de l'Art pour réparer notre aujourd'hui, malade d'hier.
Ce projet artistique s'inscrit dans la continuité de l'exposition "Réparations" présentée au Fonds d'Art Contemporain de la Guadeloupe en 2016, par François Piquet.
Formuler une demande de Réparation / Formulaire
Les processus de Réparation sont envisagés de multiples façons (individuelle, collective, etc), et déclinés en différentes interprétations, tenant parfois du fantasme.
Afin de concrétiser cette idée de Réparation et les processus qui pourraient en découler, il est important d'en décortiquer les différents niveaux de complexités, dûs au temps écoulé, à l'unicité de chaque cas, à l'ampleur d'une tâche à l'échelle de notre société contemporaine.
François Piquet a donc mis en forme un formulaire de Demande de Réparation des Crimes de l'Esclavage, que vous êtes invite à compléter, individuellement.
Voir le formulaire de Demande de Réparation des Crimes de l'Esclavage en français (6 pages A4).
Télécharger le formulaire de Demande de Réparation des Crimes de l'Esclavage en français au format ZIP.
Timalle
Pour fêter ses 10 ans d'existence, l'International Slavery Museum présente du 23 août 2017 au 8 avril 2018 l'exposition "INK & BLOOD". A cette occasion, François Piquet a réalisé "Timalle", une sculpture à partir des formulaires de demande de Réparation, représentant un corps humain, auquel l'artiste a ensuite mis des fers provenant de l'ancienne usine sucrière Darboussier, site de l'actuel Mémorial ACTe de Guadeloupe. Ce processus sera lui-même archivé par un film, présenté avec la sculpture ainsi réalisée.
Voir "Timalle".
Courtesy of International Slavery Museum of Liverpool.
Réparations : Art contemporain, exposition.
Plutôt que de rester pétrifié par l'ampleur d'une tâche à l'échelle de notre société contemporaine, ce projet aborde les zones d'ombre et de ressentiment véhiculées par les aspects douloureux de cette Histoire - qui est la nôtre - pour réparer les conditions de la rencontre, pour " bricoler l'incurable " selon la formule de Mohammed El Baz.
L'exposition "Réparations" se formalise autour de 5 axes :
- Un crâne sans visage / Reliquaires
- Réparations / Simulacres
- La fabrique du noir / Moun brilé
- L'école de la beauté / Ateliers pédagogiques
- Ce qui peut être sauvé
Télécharger la version numérique du catalogue de l'exposition "Réparations" (version française uniquement).
Réparations : Résidence avec des scolaires.
En résonnance avec la Journée du 27 mai (Journée de commémoration des abolitions de l'esclavage en Guadeloupe), la commune de Sainte-Anne a proposé une résidence de création à François Piquet, qui a présenté un projet associant un processus de Réparation à une volonté de mettre l'art à la portée de tous les publics, et notamment les scolaires, lors d'ateliers.
Après avoir abordé l'histoire de l'esclavage, relié les notions de déséquilibre et de Réparation, les élèves ont réalisé des dessins de personnages en bigidi sur une page du formulaire de demande de Réparation conçu par l'artiste.
Certains de leurs travaux ont été reproduits pour être collés en grand format sur les murs de Sainte-Anne. De grandes sculptures en extérieur, ainsi qu'une exposition de rendu de résidence dans le hall de la Mairie complètent ce processus.
Voir la résidence.
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