" Un an après la polémique que nous avions soulevé autour d'une prétendue humanité du "Code noir", le travail de cet artiste français peut être considéré comme une contribution positive à la question des Réparations post-coloniales."
CaribCreoleNews, 04 mai 2016

" Au final, cheminant dans l'âme de l'observateur témoin, remué de l'intérieur par cette expo émouvante et forte, le sentiment ardent d'une reconnaissance : celle des mânes de nos Ancêtres, par l'Art exhumées de l'oubli, et celle des vies saluées par ce reliquaire mémoriel."
Daniel Rollé, Nouvelles semaine n° 300, du 25 au 31 mars 2016

"François Piquet (…) apporte sa contribution concernant le travail de mémoire nécessaire à un apaisement. Et cette contribution s'affiche dans deux directions : elle rend hommage à ces hommes sans nom qu'elle tire de l'oubli ; et parallèlement elle tend à favoriser un débat public inter-communautaire, par-delà les différences d'intérêts et d'opinions."
Scarlett JESUS, membre de l'AICA Caraibe, in "François Piquet : possibles réparations", 2016

L'exposition "Réparations" a été présentée au Fonds d'Art Contemporain de la Guadeloupe en 2016, par François Piquet.

Cette exposition, conçue dans le cadre du projet Carte Blanche An VI conduit par le Musée Schoelcher et le Conseil Départemental de la Guadeloupe, remarquable par sa qualité et les thématiques abordées, présente un ensemble de sculptures, reliquaires, dessins, et vidéo inédites de François Piquet accompagnées de certaines pièces de la collection du Musée Schoelcher. Elle comprend aussi des ateliers pédagogiques avec les scolaires.

Le catalogue très complet de 68 pages, pensé comme un réel ouvrage bibliographique, avec un essai critique de ANO et des photos de Charles Chulem-Rousseau, est disponible en version numérique.
Télécharger la version numérique du catalogue de l'exposition "Réparations" (version française uniquement).

Art des Réparations

Plutôt que de rester pétrifié par l'ampleur d'une tâche à l'échelle de notre société contemporaine, ce projet aborde les zones d'ombre et de ressentiment véhiculées par les aspects douloureux de cette Histoire - qui est la nôtre - pour réparer les conditions de la rencontre, pour " bricoler l'incurable " selon la formule de Mohammed El Baz.

Cette notion de "Réparations" syncrétise la pratique artistique de François Piquet, née et développée en Guadeloupe, avec "LE FER & LA PEAU", "NOU", "Equipaje compartido", "les Archipels du moi", "Jean de Souche" et "Utopie de la Libération", des projets qui abordent tous le rapport à l'autre sous un double éclairage caribéen et européen, hérité d'un parcours atypique. Les processus déjà utilisés par l'artiste, comme le tressage, la couture, l'assemblage, les procédés participatifs ou performatifs, le rapport direct à l'autre, l'intervention dans l'espace public, répondent à son inextinguible volonté de mise en relation.

L'exposition "Réparations"se formalise encore différement ici, autour d'autres accidents, d'autres catalyseurs, autour de 5 axes :

- Un crâne sans visage / Reliquaires
- Réparations / Simulacres
- La fabrique du noir / Moun brilé
- L'école de la beauté / Ateliers pédagogiques
- Ce qui peut être sauvé